Royal Ciné-Vidéo 8/16

Que faisons nous ?

Notre club s'adresse aux personnes qui veulent montrer leurs réalisations vidéo, sans aucun souci de compétition, sans crainte de jugement mais aussi aux personnes intéressées par les concours.

  • Réalisations de films individuels ou en équipe
  • Conseils utiles pour tout achat de matériel
  • 2 types de réunions

1 jeudi sur 2 (de 20 à 22h30)

  • Séance de projection des films de nos membres avec ou sans analyse
  • Exploration des dernières techniques de production vidéo.

1 samedi sur 2 (de 9 à 12h)

  • Formation à la prise de vues et de sons, au montage par ordinateur, au langage cinématographique
  • Ateliers pratiques de prises de vues et de sons
  • Perfectionnement sur des sujets particuliers.

Le Royal Ciné-Vidéo 8/16 est fait pour vous !
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Le comité

Histoire du club

Découvrez l'histoire de notre club

La genèse du club : chez un couple de commerçants

C’est dans le salon de M et Mme Carlier, vendeurs d’appareils photos et de matériel de cinéma, que naquit le club. Le couple mettait à la disposition de ses clients un projecteur pour qu’ils puissent voir illico leurs images sur la pellicule fraîchement développée. Ceux qui ont connu l’époque des bobines se souviennent de la fièvre de découvrir ce qu’ils avaient mis en boîte. Petit à petit, des cinéastes amateurs firent ainsi connaissance et prirent l’habitude de se réunir dans le salon du couple Carlier. C’est la genèse du 8/16 qui naquit donc officiellement un beau jour de l’année 1952.

Les années passent. Le club grossit et les locaux privés s’avèrent exigus. Nous sommes en 1956. La chance sourit aux passionnés et très vite les membres du jeune club dénichent un local approprié, un vieil atelier situé rue de Fétinne, appartenant à Marcel Smeets. Mais tout était à aménager. Ils retroussent leurs manches et le tour est joué : le club disposait d’une petite salle de projection, équipée même de fauteuils rachetés à 100 francs pièce au cinéma le Palace. Ce fut le domicile du club jusqu’en 1999.

A bien y penser, on ne peut avoir que de l’admiration pour ces passionnés d’un hobby, au carrefour de l’art et de la technique, comme on en a pour tous ceux qui se donnent à une activité créatrice. Surtout quand on songe aux conditions matérielles du cinéma d’amateur il y a quelques décennies : quelle patience fallait-il pour venir à bout de problèmes techniques, que de systèmes « D » ont vu le jour dans ces ateliers de bricolage de haut vol. Les conditions ont aujourd’hui bien changé, mais nous sommes redevables des veilles de ces passionnés, non pas sur le plan technique, mais par l’esprit qui les animait et dont les membres aujourd’hui sont héritiers.

Auguste Jacquet présida le 8/16 un an durant. Puis René Briart lui succéda et dirigea de main de maître les destinées du club. Homme passionné et rigoureux, il assura la renommée du club qui dépassa le nombre de 100 membres en 1971. Les activités étaient déjà celles qui prévalent aujourd’hui : séances de projection, suivies de critiques (« pour ceux qui le voulaient, ajoute Mme Briart, dans une interview récente, car certains n’acceptaient pas de recevoir des critiques ») ; l’organisation de concours et de rencontres ; l’édition d’une revue où force conseils étaient prodigués sous forme d’articles techniques. René Briart se consacra au club avec vigueur durant 46 ans, jusqu’en 1999.

On doit alors à Max Burlet d’avoir pris les rênes du club pour lui donner un nouveau dynamisme et gérer la difficile période de transition durant laquelle le club fut contraint de se trouver un nouveau domicile (d’abord dans les locaux de l’Université au Val-Benoît et ensuite à l’U3A) et d’avoir ainsi fait que d’anciens membres revinssent au 8/16. Toujours à l’affût des nouveautés (c’est une constante au 8/16), il a donné une impulsion nouvelle vers la formation au montage. Aujourd’hui, notre ami Max est encore un membre fidèle et attachant. Monique Kempgens, Dominique Goffart et Daniel Ledoux ont ensuite et successivement présidé le 8/16 avant Michel Charlier, l’actuel meneur d’hommes depuis 2009.

Les clubs aujourd'hui et leur structure

Il existe de nombreux clubs de vidéastes amateurs dans tout le pays, et bien sûr dans la région liégeoise. Le Royal Ciné Vidéo 8/16 de Liège est un de ceux-là, et accueille toutes les personnes passionnées de productions cinématographiques, qui font de cet art un hobby, et qui souhaitent partager leurs réalisations, les soumettre à la critique constructive, échanger leurs connaissances. Qui veulent aussi apprendre, car certains des membres des clubs sont à la pointe des connaissances en fait de matériel et de logiciels.

Mais les clubs ne sont pas des entités isolées : ils sont regroupés au niveau provincial, au sein de l’EPLICINA (Entente Provinciale Liégeoise) ; au niveau de la Belgique francophone, au sein de la FCVFB (Fédération des Cinéastes et Vidéastes Francophones de Belgique).

Il existe aussi une structure internationale : l’UNICA, qui regroupe une quarantaine de pays de par le monde.

Les activités du club

Le Royal Ciné Vidéo 8/16 de Liège propose à ses membres, comme la plupart des autres clubs d’ailleurs, deux types d'activités régulières, durant toute la « saison », de septembre à mai:

  • des séances de projections et d'analyses, qui ont lieu le jeudi: chaque membre qui le souhaite présente ses réalisations et reçoit de ses pairs commentaires et critiques pour affiner son travail. Parfois, les séances de projections donnent lieu aussi à des interventions structurées quant aux aspects artistiques et techniques de la réalisation de films.
  • des séances de formation, qui ont lieu le samedi matin: des spécialistes du montage proposent des cours pratiques pour utiliser au mieux les outils informatiques les plus sophistiqués en matière de montage.

Le club dispose d’un matériel performant pour les projections de ses membres : grand écran, sonorisation de qualité, projecteur numérique pour la haute définition.

Un magazine mensuel reprend les rapports des séances, annonce les activités à venir, publie les palmarès des concours et comporte aussi des articles de fond sur tous les aspects de l’art cinématographique et des informations concernant l’acquisition du matériel.

La convivialité est un maître-mot. Elle s’exprime entre autres avant et après les séances, au bar du club, où s’amorcent et se prolongent les échanges.

Les réalisations de nos membres

Les films de voyage sont les plus nombreux. La caméra, on s’en sert avant tout en parcourant des lieux touristiques, proches ou lointains. D'autres s'orientent vers des documentaires (portraits, métiers, manifestations diverses etc.). D’autres s’orientent vers le reportage et leur réalisation se double d’un travail de journaliste. D'autres se contentent de films familiaux. D'autres encore se lancent dans la réalisation plus périlleuse de fictions, des courts métrages. Qu'importe! Ce qui compte est de faire du bel ouvrage,

d’apprendre sans cesse, de progresser, et c'est ce qui réunit les membres au sein d’un club.

Les concours dans les milieux du cinéma amateur

Il est vrai que la compétition n’est pas le but essentiel de la participation à la vie d’un club de cinéastes amateurs. Mais une saine émulation et une validation des meilleures réalisations par des prix strictement honorifiques sont des moteurs qui favorisent la créativité.

Ainsi la plupart des clubs organisent chaque année un concours (avec thème imposé), ouvert à tous les membres des clubs fédérés. Par exemple, le Royal Ciné Vidéo 8/16 organise pour sa part un concours sur le thème « Tourisme ».

Dans la province de Liège, les cinéastes ont encore l’occasion de se mesurer lors d’un concours provincial, tous thèmes confondus. Il est organisé par l'EPLICINA. Chaque club envoie ses meilleures réalisations. Les films y sont jugés par des « extra-muros », recrutés en principe pour leurs compétences en matière audio-visuelle et par des membres de la fédération.

Les meilleurs films sont retenus enfin pour une autre compétition, au plus haut niveau : le concours de la FCVFB, dit « National », qui se déroule en mai. C’est le couronnement pour un film francophone : recevoir un des 12 « coqs » qui récompensent les meilleures réalisations dans les catégories « documentaire », « reportage », « fiction » et « genre ». Trois grands prix sont aussi attribués, toutes catégories confondues.

Pour finir, un ou deux films ont le privilège de représenter la Belgique au concours mondial de l’UNICA.

Le Royal Ciné Vidéo 8/16 de Liège peut être fier de ses réalisateurs, car des membres du club se distinguent régulièrement dans les concours, à tous les échelons, y compris au niveau mondial. C’est évidemment un gage de bonne santé du club, car la réussite de certains réalisateurs est redevable des mille petites remarques prodiguées par les autres membres, sans le regard desquels des progrès ne seraient pas possibles ; ensuite elle résulte d’un travail méthodique dont le partage constructif devrait avoir des retombées positives en ce qu’il stimule les réalisations de tous, quel que soit leur niveau.

La qualité des films produits dans les milieux d’amateurs

Depuis la percée massive dans le grand public des caméscopes numériques HD et l'accès aux logiciels de montage les plus performants, la frontière entre les amateurs et les professionnels s’est considérablement estompée. Certains amateurs soigneux et bien inspirés peuvent rivaliser avec les professionnels, pour peu qu'ils y consacrent le temps voulu et qu’ils utilisent toutes les compétences désormais à leur portée...

Mais se tenir informé du matériel qui évolue à grande vitesse, et surtout faire du « bel ouvrage », voila des objectifs qui s’accommodent mal de la solitude ou de l’isolement. Echanger ses connaissances, se mettre à l’écoute des conseils en tous genres, se soumettre humblement à la critique de ses pairs : voila autant de nécessités pour ne pas stagner, ne pas se décourager : là est toute la raison d’être des clubs.

Les clubs de cinéastes amateurs ont-ils de l’avenir ?

On peut observer que les clubs sont fréquentés majoritairement par des personnes plutôt âgées. Il faut en effet avoir du temps libre pour se consacrer à la production de films soignés, activité chronophage s’il en est. Une autre explication était à trouver, dans un passé encore récent, dans le coût du matériel qui rendait plus difficile l’accès des jeunes à ce loisir autrefois gourmand.

Mais les choses changent. La production d’images s’est fortement démocratisée. Filmer est désormais, techniquement en tout cas, à la portée de tous. On n'a jamais vendu autant de caméscopes. Et l’apparition d’appareils numériques hybrides relativement bon marché a révolutionné davantage la production d’images. L’explosion des sites d’hébergement de vidéos sur le net et celle des réseaux sociaux à l’échelle mondiale a révolutionné les conditions de diffusion de l’image, qui devient quasi instantanée autant que massive. Bref, on n’a jamais autant produit et consommé d’images qu’aujourd’hui. Mais cette prolifération phénoménale de l’image s’accompagne d’un caractère éphémère de sa consommation. Un événement a lieu un soir (une fête, un anniversaire, une « party ») et le lendemain (quand ce n’est pas le soir même) des images circulent sur le net. Mais ce sont souvent des images brutes et rarement retravaillées, parce que les facilités techniques de diffusion permettent l’immédiateté de la diffusion. Certes, on peut voir dans la masse énorme de films, clips ou micro-reportages qui foisonnent sur le net de véritables petits bijoux, mais la plupart des publications du grand public répondent à un besoin de communication qui s’accommode mal des délais que demande un travail soigné devant l’écran de montage.

En prêtant un peu l’oreille à ceux qui s’essaient à la vidéo, force est de constater que beaucoup souhaiteraient pourtant acquérir les compétences techniques et artistiques pour produire des séquences soignées, fruit d’un travail créatif qui demande du recul et de l’application, mais beaucoup ne savent pas toujours bien où trouver les ressources dans ce but.

C’est là évidemment que les clubs de cinéastes amateurs trouvent toute leur raison d’être et devraient à l’avenir trouver une vigueur nouvelle, car ce sont précisément des lieux de partage de connaissances et d’expériences. De surcroît, les clubs sont fréquentés par des personnes à la pointe des techniques les plus récentes en matière de matériel de tournage, d’informatique et de logiciels de montage. Les clubs sont aussi des lieux où rencontrer un public critique passionné. Ils proposent des échanges constructifs, condition sine qua non pour progresser. Des jeunes rejoignent les clubs quand ils saisissent toutes les compétences dont ils peuvent bénéficier, en apportant à leur tour leur approche nouvelle de la vidéo qui peut redynamiser la vie des clubs. Si les courroies de transmission fonctionnent bien, les clubs ont un bel avenir devant eux.

Le Royal Ciné Vidéo 8/16 fête ses 60 ans. Nous lui souhaitons longue vie pour peu qu’il trouve sa place dans un contexte de société de loisirs où l’image et la communication audio-visuelle n’ont jamais été autant présentes qu’aujourd’hui.

Fin