Royal Ciné-Vidéo 8/16

La qualité de l’image

25 septembre 2014

3.1.1 Introduction

Vous rappelez-vous les défauts fréquents des films d’amateurs ? Ci-dessous, voici ceux que l’on peut (et devrait) corriger au moment de la prise de vue :

  • l’image bouge, tremble, va dans tous les sens
  • l’image est floue, le sujet avance ou recule trop vite
  • l’image est mal cadrée (choses ou personnages trop petits, ou tronqués)
  • l’image est trop claire ou trop foncée
  • les couleurs ne semblent pas naturelles, ou bizarres.

Sans-titre-2Les autres défauts peuvent être corrigés au moment du montage. Mais le montage ne peut pas tout arranger. Deux défauts parmi les cinq ci-dessus peuvent être corrigés plus tard : la luminosité et les couleurs. Et encore, pas toujours complètement. Les images mal cadrées, floues ou qui bougent sont irrécupérables. Donc, certaines précautions doivent être prises lorsqu’on filme. Dans ce module, vous apprendrez les règles à respecter et les techniques à mettre en oeuvre pour :

  • obtenir des images stables (stabilité)
  • effectuer une mise au point (netteté)
  • bien montrer les personnages et les choses (composition et cadrage)
  • choisir le bon éclairage (luminosité)
  • éliminer les couleurs dominantes (colorimétrie)
  • créer des séquences qui s’enchaînent bien (continuité).

3.1.2 Un mot sur le matériel

En résumé, on peut dire qu’il existe 5 gammes de caméras :

  1. les appareils photo en mode « film » prix 200 – 800 francs
  2. les caméscopes de poche prix 200 – 500 francs
  3. les caméscopes pour amateurs éclairés prix 800 – 3000 francs
  4. les caméras semi professionnelles prix 3000 – 10000 francs
  5. les caméras professionnelles prix plus de 10000 francs

NB. Les prix sont indiqués en francs suisses. À multiplier par 0,81 environ pour obtenir le prix en EUR.

Materiel

On oublie les appareils photos (et autres téléphones portables), ils sont faits pour la photo1. Les caméscopes de poche sont pratiques, mais ne possèdent pas les réglages nécessaires. On oublie également les caméras des catégories D et E, trop chères pour l’amateur.

Tout cela pour vous dire que j’ai acheté un caméscope de la catégorie C, et que c’est sur la base de ce matériel que je vous expliquerai la suite. Sachez cependant que « catégorie amateur » ne rime pas avec « qualité minable », bien au contraire. La différence entre amateur et pro ne se joue pas au niveau de la qualité de l’image, mais plutôt dans les domaines de la facilité de réglage, de la connectique et des formats numériques. Et vous pouvez me croire, je n’ai pas encore fait le tour de toutes les possibilités de mon engin !

Remarque :
Le modèle que je possède fonctionne avec des cassettes (trois membres du club m’ont conseillé d’acheter ça), mais les techniques que vous allez découvrir sont identiques pour les autres types de caméras (avec disque dur, carte mémoire ou graveur de DVD incorporé).

3.1.3 Connaître son matériel

Sans-titre-3À peine déballée du carton, j’ai mis une cassette dans ma caméra, j’ai pressé un bouton rouge et filmé tout ce qui se présentait pendant une heure. Ce fut un moment de bonheur ineffable ! Puis j’ai importé mes prises de vue dans mon ordinateur… et stupeur ! Mon film présentait tous les défauts cités dans l’introduction ! Moi qui pensais supplanter Spielberg, imaginez ma déconvenue…

Suite à cette expérience, je vous donne un premier conseil : lisez complètement le mode d’emploi de votre caméra ! Cela peut paraître inutile, long ou fastidieux, mais on apprend de ces choses ! Je n’aurais jamais deviné qu’un certain bouton opère un réglage quand on presse brièvement dessus, et un autre réglage quand on le presse plus de 2 secondes.

Sachant que ma caméra compte:

  • 15 boutons
  • 2 molettes progressives
  • 1 joystick
  • 1 menu écran de fonctions avec 28 options
  • 1 menu écran de réglages avec 6 sous-menus et 27 choix
  • 8 connexions (prises)

Je me suis dit que ces « machins » devaient avoir une utilité, et que le fabricant ne les avait pas prévus pour rien.

Après lecture du manuel, je me sens déjà plus sûr de moi, et prêt à affronter bien des environnements de travail. Je
vous conseille vivement de faire de même.

3.1.4 Avertissement

Avant de commencer, je dois vous prévenir que je vais brasser beaucoup de concepts et utiliser peut-être pas mal de mots nouveaux pour vous. Il sera question de focus, focale, autofocus, ouverture, vitesse d’obturation, iris, lux, contrastes, contre-jour, température de couleur, ominantes, balance des blancs, angle, zoom, panoramique, travelling, plongée, contre-plongée, ligne de coupe et raccords.

Pour corser le tout, bien des concepts interagissent entre eux : la netteté dépend de la focale, elle-même dépendante de la luminosité, cette dernière étant conditionnée par la vitesse d’obturation, le tout selon la valeur du zoom ! Vous êtes encore là ? Ahhhh… je croyais que vous vous étiez enfuis…

Que dire pour vous rassurer ? Juste ceci : il y a quelques mois, je ne savais pas que toutes ces choses existent ! J’ai juste eu la volonté de découvrir, d’apprendre et d’expérimenter. Pour vous aider à avaler la pilule, j’ai prévu d’insérer plein d’images explicatives.

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